• Quand le Cinéma fait son cinéma: Apologie du terrorisme ?

    Le terrorisme... Ce filon qui fait marcher les affaires cinématographiques.

    Du divertissement?

    « Il y a de multiples façons de définir le terrorisme, et toutes sont subjectives. La plupart définissent le terrorisme comme “l'utilisation ou la menace de grave violence” pour promouvoir quelque “cause”. Certaines précisent clairement les types de groupes (“sous-nationaux”, “non-étatiques”) ou de cause (politique, idéologique, religieuse) auxquels elles se réfèrent. D'autres comptent simplement sur l'instinct de la plupart des gens quand ils sont confrontés à un acte qui implique que des civils innocents soient tués ou mutilés par des hommes armés d'explosifs, d'armes à feu ou d'autres armes. Aucune n'est satisfaisante, et il subsiste de graves problèmes dans l'utilisation du terme.».

    La recherche d'un consensus sur une définition du terrorisme a fait émerger des notions pouvant servir de critère dans la définition du terrorisme. Toutefois des divergences existent sur certaines de ces notions. Les notions considérées peuvent être les suivantes:

    • L’acte a des motivations politiques
    • L’acte doit impliquer des violences ou la menace de violences, mais la notion de menace peut être subjective.
    • Un acte de terrorisme vise un fort impact psychologique.
    • Le terrorisme est le fait d’entités infra-étatiques, pas de l’État. Au niveau international, ce point est sujet à controverses.
    • Le terrorisme implique de cibler délibérément des civils.

    Wikipédia

    Sujet hyper sensible, violence gratuite, scénario douteux, tout est bon pour impacter l'émotionnel et offrir aux spectateurs, aux clients, un grand moment de divertissement, ou pas, dont il pourra tirer ses propres conclusions.

    Non on rigole... Les conclusions sont évidemment inhérentes à l'impact émotionnel que recevra le public. Si le scénario est hasardeux, les conclusions, elles, ont été complètement resserrées autour du discourt dominant de la "marque" qui nous vend le produit.

    Cependant, ce spectacle de l’hyper-violence, du terrorisme, de la désignation publicitaire de qui sont les bons et qui sont les méchants, ne rajoute-t-il pas de l'huile sur le feu.

    Si certains, à la vue de ce spectacle de lutte contre le terrorisme, fléau du 21ème siècle qui supplante opportunément tous les autres, seront choisir le camp... que l'on attend d'eux, le film ne sublime-t-il pas (innocemment?) la destruction de masse, qui pourrait en enflammer d'autres, qui auront choisi un autre camp... que l'on attend d'eux?

    A quoi joue donc le cinéma?

    Exacerber quotidiennement, au nom du 7ème art, le violent, le terrifiant, le haineux... C'est trahir sa pensée, ou pire... Car c'est semble-t-il simplement affirmer radicalement son affection prononcée pour la violence, la terreur et la haine. Une affection pour ce qui est de rétablir l'ordre après le chaos, plutôt que d’empêcher les ressorts et les causes qui mèneraient au chaos.

    Le cinéma nous livre donc toutes les terreurs. Tout sur les dangers de la robotique et de l’intelligence artificielle, de monstrueuses catastrophes climatiques, la perte des valeurs du vivre ensemble, l’explosion du modèle de la sphère familiale, la corruption des élites, le pouvoir de l'argent et le consumérisme, l’hyper-sexualisation du Monde, la guerre des gangs, des mafias, la guerre tout court, le terrorisme... et toujours la notion d'un sauveur incarné par le drapeau américain. Le cinéma adore mettre en scène les visions du pire...  Faisant de nous des spectateurs de ses visions. Tout est prétexte à donner une forme explicite, semble-t-il, au terme tant redouté qu'est l'apocalypse. Ce cinéma nous rappelle surtout que nous ne sommes que spectateurs de ce qui doit arriver et que les peuples, en général, ne sont pas assez puissants pour être acteurs de leurs destins. Et surtout, surtout, qu'il faut nous y résoudre... ou prier l'Amérique.

    Le cinéma c'est d'abord de la propagande, une guerre de l'information... Depuis le début. C'est l'outil de propagande par excellence, car on nous vend un produit. Le produit de notre conscience.

    Le genre humain est sensible aux stimuli. Parmi ceux-là certains de ses congénères ont très bien su appréhender que l’ouïe et la vue étaient des failles exploitables car pouvant provoquer, autant que la torture physique mais sans laisser de traces trop apparentes, un fort impact émotionnel, un choc, un traumatisme psychologique. Et donc d'exploiter ses failles, à différents niveaux, pour satisfaire à quelques intérêts particulier, des plus innocents, aux plus discutables.

    Enfin, pour ceux qui feront mine de ne pas comprendre. Dans la bande annonce du film qui suit, la destruction, même virtuelle, de Londres n'est pas le fait de Groupes Islamistes qui souhaitent nous terroriser. C'est d'abord le fait d'une production américaine qui se veut la suite du  film "La chute de la Maison-Blanche". Cette destruction, même virtuelle, budgétisée, poursuit pourtant le même objectif, impacter l'émotionnel... et terrifier pour canaliser une réflexion... toute attendue.

    Passons sur le côté "poupées vaudou" de telles entreprises. Comprenne qui pourra.

    Les films américains adorent détruire, virtuellement, les grandes Capitales du Monde, surtout de leur petit Monde. Ils adorent détruire... Tout court... Aujourd'hui, dans de longs-métrages, ils n'oublient surtout pas de laisser le soin à d'autres d'en porter, même virtuellement, les lourdes responsabilités.

    Bande annonce La chute de Londres vf

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