-
Le Grand Marché Transatlantique : Une suite idéo-logique
Le Marché Européen n'a servi principalement qu'à une chose... dissoudre la masse salariale ouvrière et étouffer ses revendications dans la compétition mondialiste. Favoriser une main d’œuvre non ou peu qualifiée prête à revoir ses prétentions salariales... à la baisse.
Ce n'est clairement pas les États-Unis d'Europe mais simplement l'Europe des États-Unis.
Alors c'est quoi la suite avec ce Grand Marché Transatlantique , ou Traité Transatlantique, ou de son vrai petit nom Transatlantic Free Trade Area (TAFTA) ou en français le Partenariat transatlantique pour le commerce et l'investissement (PTCI).
Défoulons-nous un peu pacifiquement sur ce mécanisme.
C'est un prélude guerrier à la Gouvernance Mondiale ou Nouvel Ordre Mondial qui fait sourire dès qu'on l'évoque mais qui pourtant a déjà établi ses bases dans la liberté croissante des échanges migratoires de population (à une époque nous allions chercher des esclaves aujourd'hui nous déclenchons des exodes massifs) et la liberté concurrentielle, faussée et inconditionnelle des échanges commerciaux.
Le Nouvel Ordre Mondial est déjà là.
Le Traité Transatlantique est un mécanisme de domination qui est arrivé là globalement sans aucune intention pacifique si ce n'est concernant l’intitulé de l'autre Traité qui se joue aux antipodes de notre Pays - le Partenariat trans-pacifique. Puisqu'on vous dit qu'il est déjà là.
Notre Pays justement : Déjà, notre Économie et donc notre Politique de gestion économique de la Société France... ça va pas fort... pour ne pas dire que c'est une forme, à marche forcée, de sélection pseudo-naturelle.
Nicolas Doze nous résume la petite histoire désastreuse du système économique de la France. Un système keynésien totalement dévoyé par les politiques. Ils n'auraient eu de cesse de taper dans la caisse pour assurer la paix sociale et les ambitions patronales, en subventionnant les bas salaires ainsi que la demande et la consommation. Ceci, ne nous le cachons pas, pour conserver le Pouvoir le plus longtemps possible... une sorte de populisme, à grands frais, dont les politiciens professionnels profitent sans aucun doute allègrement les premiers, sinon ils feraient autre chose, ils auraient un travail, un vrai.
Puis il termine sur l'analyse, à priori, du vote sur le Pacte de Stabilité soumit à
l'Assemblée par Manuel Valls :
"Quand vous consultez la Majorité sur un texte qui engage la crédibilité de votre Pays aux yeux du reste du Monde sur 3 années, même sur un vote consultatif, si vous avez un vote négatif ça veut dire que vous êtes politiquement ingouvernable. Quand vous êtes politiquement ingouvernable, vous commencez à prendre quelques risques sérieux avec le reste du Monde... et notamment ceux qui nous financent."Et comme ça ne suffit pas, on est en train de se faire démembrer.
Ainsi... en France on a pas de pétrole. Nous pensions ne pas pouvoir subir l'agression de multinationales sous étendards (drapeaux) de circonstances dont le seul objectif aurait été de piller nos ressources naturelles au détriment du bien être collectif (comme l'ont subi les Indiens d'Amériques, les populations d'Afrique mais aussi l'homme blanc... si, si, car les blancs ne sont pas tous égaux entre eux... non plus).
Mais en France on a (nous avions) donc de grandes industries florissantes qui ont poussé grâce à la sueur et au sang nutritif de courageux travailleurs qui ne comptaient pas trop leurs heures, ni leur salaire, tant qu'ils pouvaient équiper leur foyer de l'électroménager dernier cri. Ils ne savaient pas bien compter non plus, au début, puis quand ils ont commencé à faire les comptes, le compte n'y était plus. Donc ils ont réclamé, ils ont eu, un temps, mais ce fut le temps où ça sentait déjà le début... de la faim.
Nous avons aussi de l'eau, beaucoup d'eau, du soleil et du vent que l'on a su apprivoiser, des vignobles, de grands paysages cultivés, un monde rural de qualité qui tente de conserver tant bien que mal sa mémoire et ses églises, l’Enseignement et la Santé dont à une époque nous pouvions encore nous enorgueillir... presque le Paradis. Et parce-que le Paradis des uns sera toujours le moteur de la jalousie des autres, aujourd'hui (depuis trente ans au moins mais dans une accélération fulgurante) c'est bien tout cela qui est livré au pillage de ces multinationales - et qui pour ce faire - ont eu le besoin nécessaire de détricoter, avec la complicité de nos gouvernants et de notre immobilisme de paresseux attentistes et atlantistes névrosés, toutes les protections sociales, nationales et souveraines acquises de longues luttes. Il n'y a pas que le droit de vote pour le lequel il a fallu lutter mais étrangement... il semble bien que ce soit tout ce qui nous reste... et l’émergence implicite, et pilotée, de ce "devoir" explique certainement la disparition volontaire et progressive de toute autre forme de lutte... et des droits qui allaient avec.
"Aux urnes citoyens ! Baissez vos pantalons !"
Une des faiblesses reconnue du Marché Européen était de ne pas avoir su doter les Pays de l'Union Européenne d'une législation et d'une fiscalité du travail communes à l'ensemble. Mais quand on voit que c'est cette principale faiblesse qui permet de décentraliser les lieux de productions pour aller chercher l'avantage fiscal et législatif évident qui se trouve chez le voisin, on comprend que cette faiblesse pour les uns concède une forte plus-value aux autres. Donc entre ne pas avoir su faire et l'avoir fait exprès, il n'y a encore qu'un pas évident de recherche du dividende.
Le progrès aujourd'hui... C'est un petit pas pour l'Homme qui se nourrit d'abord de gadgets au dépend d'une saine alimentation et de TV à pauvre valeur nutritive pour l'esprit, mais c'est en revanche un grand pas pour les multinationales vers la monopolisation des moyens de production, la monopolisation des brevets (attention par ailleurs à ceux qui touchent au Vivant) la monopolisation de la consommation, du crédit et du système de règlement... puis évidemment de toutes les formes de Communications, de l'Information, de la Culture et donc de la Politique, des lois et donc de la Fiscalité... bref ! De la manière dont nous devons penser, nous comporter et nous soumettre.
En France nous ne voulions pas devenir Allemand (beaucoup de gens sont morts pour s'être battus contre cette éventualité) et surtout subir l'Ordre et l'Autorité de l'Allemagne (mais ça c'était avant). Pourtant l'Europe c'est surtout et avant tout le visage d'une Allemagne forte, qui sert d'exemple, et qui n'hésite pas à imposer son point de vue... à la France. Une France qui maintenant ne jure presque que par les points de vue de cet exemple. Et ça sent fort l'austérité exemplaire.
Le Grand Marché Transatlantique réclamera de plus grands sacrifices - déjà de ne jamais remonter la pente de cette austérité - mais ils seront surtout identitaires. Il faut bien être conscient que lorsque l'on est assimilé par plus grand que soi, c'est en se défaisant de tous ses particularismes. Car si l'on souhaite les conserver, on se retrouvera acculé dans une frange communautaire qui au choix n'aura pas la bonne couleur de peau, la bonne religion, le bon QI, le bon sexe ou encore des sentiments traditionalistes trop encrés et sera donc automatiquement marginalisée. Ainsi la quête de l'individualisme et de l'émancipation des uns se construirait sur le nécessaire communautarisme et la radicalisation des autres et inversement, sans solution si ce n'est d'accepter de séparer les genres.
Demain il faudra que tu te fondes dans cette nouvelle et énorme masse démocratique... mais toujours dans ta caste, toujours dans ton groupe social harmonieusement hiérarchisé.
Demain il ne te faudra pas être trop français, on t'y prépare en te le rappelant régulièrement dans les médias, tu seras avant tout républicain et donc du français il te faudra accepter d'en revoir totalement la définition, la terminologie et probablement la mythologie afin de t'intégrer comme les autres. Le Rwanda, la Tunisie, la Libye, la contagion des printemps arabes, la Syrie, l'Ukraine... sont autant de démonstrations qui possèdent comme dénominateur commun le célèbre adage : Diviser pour régner... en démocratie. Sous prétexte d'unir les peuples sous une bannière commune, on les pousse d'abord à s'écharper dans des guerres civiles articulées de toute pièce... jusqu'à épuisement des forces, principalement la force de leur identité que l'on exacerbe au préalable et dont ils se dépouilleront ensuite pour survivre mieux. Car les survivants, épuisés, écœurés au crépuscule de la violence, se retrouvent tels ces zombies à la mode cinématographique errants devant quelques administrations ou centres commerciaux (bribes d'automatismes de leur vie antérieure), peinant à mettre un pied devant l'autre, en quête d'un nouvel Ordre salvateur... qui lui... les attend bien sagement, tapi dans l'ombre de ses salons feutrés, pour récupérer cette ressource humaine à nouveau corvéable à merci, à l'aube de nouvelles fausses promesses de paix, de justice sociale et de bienveillance de traitement devant le salaire, devant l'impôt... Faisant miroiter surtout les avantages et les plaisirs du Monde Libre... les chaînes de la consommation du tout ce qui peut s'acheter si on peut le produire, même illégalement.
Il faut tuer les identités nationales mais aussi les identités régionales, ethniques, raciales, comme certaines revendications religieuses en inadéquation avec le projet de hiérarchisation de la vie politique au service de l'Ordre et de ses lois. Des lois qui s’appliquent déjà à travers de référentes institutions auto proclamées qui servent de boîte à outils (en attendant mieux) pour réorganiser le Monde (FMI, OMS, OMC, ONG, UNESCO, Médecins sans frontières, Banque Mondiale, Centrale et Fédérale, WALL STREET, la CITY...). N'oublions pas que nous vivons sur une petite planète, sur laquelle on n'a pas trouvé mieux pour se simplifier la vie, que d'inventer toutes ces extensions artificielles et virtuelles que l'on a superposé à un monde réel et naturel. Ce Monde reste toujours trop vaste pour la majorité d'entre nous mais il est résolument trop petit pour une minorité dominatrice que rien ne semble pouvoir rassasier.
Les États-Unis sont avant tout des États qui ont abandonnés une grande partie de leur identité pour n'en former qu'une. Et il ne faut pas négliger que ce nouveau peuple Élu, unifié par son goût prononcé de la pacification par la guerre, possède cette grande ambition messianique de Croisade contre "les restes du Monde"... profondément assumée et généreusement revendiquée.
Le Grand Marché Transatlantique dont l'acronyme GMT est aussi celui de l'heure solaire moyenne au méridien de Greenwich (tout un programme) est la "géniale" continuité de ce processus de domination Mondiale, entamée par d'autres Régimes que tout semblait opposer mais qui étaient déjà alimentés par les mêmes sources financières et les mêmes contributeurs idéologiques. Médias et politiques n'aborderont donc que du bout des lèvres les enjeux du GMT, bien décidés à bouder cette information, trop difficile à développer sans créer les vives inquiétudes du grand public et le phénomène de "rejet réflex" auquel ils ne devraient pas se risquer (Traité de Rome de 2004 - Traité de Lisbonne). Comme à leur habitude, les première chaînes "nymphos" de France, propriétaires de "leur" info en continue, nous régaleront surement d'une grande soirée télévisée d'officialisation de la signature de l'Acte dans l'allégresse comparable d'une finale de grande rencontre sportive. Seront conviés sur les plateaux superbement éclairés et richement décorés à grand renfort d'effets spéciaux infographiques, les grands animateurs de la soirée : des représentants politiques et de savoureux spécialistes de la pensée unique, qui ne supportent pas la contradiction sauf préparée et orchestrée, issus du petit monde des gens qui font autorité dans la notion du dictat. Un petit monde sectaire donc placé sur le devant de la scène, en avant de ceux qui sont leurs employeurs, leur conscience et la main qui les rémunèrent eux... ces golems du petit écran mais du grand cadre médiatique, que la carrière destine à parfaire le job de convaincre au-delà des vérités, dans l'art pourtant surexploité de la rhétorique et du concours d'éloquence... mais qui fonctionne toujours... encore... un peu.
Décryptage avec ce "modeste" document vidéo qui date déjà du mois de décembre de l'année 2013 mais que les chaînes de télé ne reproduiront pas.
-
Commentaires
Ouah tu t'es surpassé!!! Rien à ajouter à part que j'aime la comparaison GMT et Grand Marché Atlantique....