• La Culture qu'on mérite

    Il y a le rose pour les filles et le bleu pour les garçons. C'est une règle universelle, dans le Monde Occidental, et une majorité des parents y adhèrent. Mais ça ne suffit pas.

    Il y a d'autres règles qui viennent plus tard et comme par hasard au moment où la communication entre les parents et les ados est très compliquée quand elle ne devient pas impossible. Et ces règles sentent le soufre. Le cinéma, la télé, la musique, les jeux vidéos, la mode en général prennent alors le relai des règles que l'on souhaiterait éducatives. Force est de constater que, du Monde de Mickey avec toutes les productions Disney, au dernier Block Buster, c'est impitoyablement les états-unis d’Amérique qui tirent prioritairement leur épingle du jeu même si on se doute que ce ne sont pas les simples américains citoyens et patriotes qui tirent ce genre de ficelles lucratives.

    Accepteraient-ils aux USA que la culture française viennent grignoter le cerveau de leurs enfants? Certainement pas ou seulement après un long processus de supervision et de censure. En revanche, la population américaine consomme frénétiquement, elle aussi, toutes leurs productions. Ils sont les premiers pour entraîner tous les autres. On se croirait dans un immense laboratoire. Mais on n'est plus dans la phase de test, le temps des tests est largement dépassé et remonte au début du siècle dernier. Aujourd'hui nous sommes dans une phase de gavage et d'expérimentation du "jusqu'où peut-on aller trop loin".

     

    Miley Cirus, à gauche, la gentille petite fille modèle. Elle rêve de victoire et de reconnaissance musicale et elle aura fait rêver, au travers de la série TV sur Disney Chanel, beaucoup d'enfants et jeunes ados. Quelques années plus tard Miley Cirus, à droite, la bad girl modèle qui nous montre que le talent ne suffit pas et que la compétition est rude comme est infime la limite entre la décence est l’escalade à l’indécence. Une évolution qui ne choquera pas nos jeunes ados puisqu'ils baignent dans un climat qui leur explique que leur émancipation passe par la transgression et surtout par l'émulation de la transgression. Toujours plus loin... toujours plus haut... toujours plus fort...

    La Culture qu'on mérite

    Prochaine étape pour les futures candidates, le porno-clip ou porno-concert. Si, si c'est comme les records, les performances sont faites pour être dépassées par la nouvelle génération de candidats qui souhaitent rejoindre les étoiles du firmament. Certains nous diront: "ça va! c'est que de la musique..." Rassurez-vous ce n'est pas à vous qu'on s'adresse.

     

    Les garçons ne sont pas en reste comme dans l’électro-pop-rap. Mais ce qui les attire surtout quand ils ne savent ni chanter, ni danser, ni faire l'acteur et si en plus ils ont deux pieds gauches, c'est les jeux vidéos "d'immersion", c'est jeux où - comme si on y était dedans pour de vrai.

    Culture Geek: GTA V sort ce mardi - 17/09

    Des jeux qui font donc appel encore une fois à des désirs sordides puisque c'est tout d'abord ultra violent. On peut ainsi s'adonner à des scènes de cruautés gratuites, on préfère y incarner les méchants et c'est semble-t-il parce-que c'est la conjonction de tout ce qu'il y a de plus immoral que c'est si bon, en tous cas l'alchimie fonctionne. Certains nous diront: "ça va! c'est que des jeux, c'est que des films..." Et nous répondrons: "mais qui nous parle..." On ne répond rien à ces gens là. On ne peut plus rien faire pour eux car pour changer les choses il faut commencer par se changer soi-même.

    Nous petits français on mange ce qu'on veut bien nous servir à manger, aussi bien pour le corps que pour l'esprit. Donc...

    Les filles, vous serez des stars si vous n'avez pas de limite pour atteindre vos objectifs... aucune limite. Les garçons, vous serez des voyous parce-que les stars féminines aiment les voyous... à qui bien souvent par ailleurs elles doivent tout. Alors nous disons: "C'est comme ça que ça se passe sur le toit du Monde, c'est leur Vision, et c'est pas juste de la musique, juste des jeux, juste des films... c'est la vie qu'on nous vend et que nous achetons jusqu'à en être dépendant."

    Cette transfusion culturelle démarre sur les chapeaux de roue en 1946 au lendemain de la guerre. Les américains vont s'engager financièrement dans la reconstruction de l'Europe mais contre quelques accords stratégiques et pas des moindres. - En contrepartie des accords signés avec les pays européens, les États Unis demandent une large libéralisation des échanges, la réduction des tarifs douaniers et la suppression de la préférence nationale en matière de commerce. - (tiens! ça nous rappelle quelque chose) Et malgré tout ce qui sera fait par la suite pour conserver, par exemple, la notoriété et la place culturelle du cinéma français en France... la propagande américaine gardera pignon sur rue.

    Le libéralisme c'est donc pas de limite dans les actes comme dans la propagande et c'est encore mieux quand ça vient des maîtres en ce domaine que sont les grosses productions qui nous viennent d'outre-atlantique. Nos Gouvernements leur lèchent le cul et nous leur essuyons ensuite le coin de la bouche avec nos mouchoirs que nous infuserons pour nous faire des tisanes.

    Mais jusqu'à quand va-t-on accepter aveuglément ce modèle, sans mot dire, comme étant celui qui devrait autoritairement diriger nos vies et éduquer nos enfants. Force est de constater que la France n'ouvre plus la Voie puisqu'elle a décidé de fermer sa gueule.

    « Ficscalité - le prix de la lacheté politiqueGéopolitique et fondamentalisme religieux »
    Partager via Gmail

    Tags Tags : , , , ,
  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :